Barbara
    Yamina
     Alain
   Christian
   Gérard
     Gilles
     Pascal
      Pierre
   Gérard
      Jean
      Michel
    Pictaves      trotters

Bravo à toutes et à tous, finishers ou non finishers !

Vous avez su vous lancer dans cette grande aventure que représente la participation à une des courses de l'utmb (PTL, TDS, CCC et UTMB) sur une édition 2011 exceptionnelle.

Une édition très relevée à cause des conditions météorologiques capricieuses passant de l’extrême châleur en début de semaine sur la PTL, à la neige sur l'UTMB dans la nuit de vendredi à samedi, avec des rafales de vent, du très grand froid, du givre, de la grêle, de la pluie et des orages à volonté.

Dantesque par moment !

Certaines et certains d’entre vous ont échoués, quelque fois près du but ou pour quelques heures, d'autres ont réussi à aller au bout d'eux-mêmes chercher les ressources leur permettant d'obtenir ce fichu maillot de finisher qui nous fait tous vibrer.

Ce fût un plaisir pour moi de vous suivre et d'essayer de faire partager virtuellement vos aventures à vos proches ou à vos amis.

Bon rétablissement aux blessés, bonne récupération, et pour les finishers, savourez ! Savourez !

Un jour ce sera aussi notre tour ! …..

Bien sportivement,

François

Bravo ! mille bravos !

François, Edouard, Dominique, Yamina, Jérome, David, Cécile, Gaël Cédric, Jérôme, Joachim, Régis, Yvon, Emmanuel, Marie Madeleine, Cédric, Xavier, Denis, Marie, Barbara, Gérard R, Jean, Christian, Fréderic, Christophe, Alain B, Gilles, Pascal, Michel, Gérard, Pierre, Christophe, André et Alain S

LE SUIVI DES COPAINS - 3EME PARTIE

samedi 3 septembre 2011

RECIT DE JEAN UTMB 2011


JEAN BASPEYRE - Le cycliste Traileur - Départ imminent pour l'UTB

Jean BASPEYRE
Le traileur fou, qui est encore une fois venu à Chamonix en vélo pour faire l'UTMB !!
THE NORTH FACE ULTRA-TRAIL DU MONT-BLANC - CCC (COURMAYEUR - CHAMPEX - CHAMONIX ) 2008
LE TOUR DES GLACIERS DE LA VANOISE ( TGV ) 2009

et en 2011  l' UTMB   :  DOSSARD 2077



Après l'UTMB 2009 (que je n'avais pas réussi à finir), j'aborde cette édition 2011 avec un peu plus d'inquiétude. En 2009, j'avais fait un parcours d'environ 3 mois à vélo (http://j.baspeyre.free.fr/roadtrip/), j'avais fait le TGV à Pralognan. 

Malgré tout, je n'avais pas réussi à finir la course, à cause, selon mon diagnostic, de chaussures neuves et un genou droit souffrant.



En cette année 2011, j'avais moins la "caisse", du coup, comme j'avais mon mois d'août à ma disposition, j'ai décidé d'enlever la poussière sur ma remorque et de repartir pour un parcours plus court mais qui je pense m'a permis d'être en forme. 

Départ le 09 août pour une arrivée le 20 à ChamonixSoit 12 jours, 10 étapes de vélo et 2 jours de repos. Au total, j'ai parcouru 959 km, ce qui fait une belle moyenne par étape. Le physique est revenu petit à petit en passant par des douleurs aux cuisses, aux genoux. Un peu partout en fait.



Mon arrivée le samedi 20 à Chamonix a été respectée, j'avais décidé, de me reposer le dimanche et de faire une randonnée le lundi et mardi. Il y a deux ans, j'avais fait Chamonix-Courmayeur en deux jours (78 km) avec nuit au refuge de la croix du bonhomme. Cette fois-ci, je ne me sens pas d'attaque, je pense plutôt réaliser la fin du parcours UTMB, un Vallorcine - Chamonix. 


Le lundi, je prends le train direction Vallorcine, il fait déjà chaud, mon objectif : Col de Balme, Col des Posettes, Col des Montets, Chalet du Lac Blanc, Chalet de la Flégère, Plan Praz et retour par le sentier des gardes jusqu'aux Bossons. A posteriori, il n'en fallait pas plus, il fait extrêmement chaud et ma randonnée a duré plus de 12 heures, sans eau à partir de la Flégère.
Le lendemain, le mardi, j'ai des courbatures et suis moyennement en forme. Je décide pourtant de faire une autre randonnée : Les Houches, Parc Animalier du Merlet, Refuge de Bel Lachat, Le Brévent, Col du Brévent et retour par Plan Praz. Je suis de retour au camping vers 18h après un départ vers 10h. Je suis cuit et j'ai mal aux cuisses. Cela me permet de me dire que pour l'UTMB, je vise uniquement la ligne d'arrivée. 
Du mardi soir au vendredi, jour du départ, c'est repos complet.

Les jours qui précèdent la course sont toujours particuliers, entre la vérification des affaires lors de la récupération du dossard, le nombre de concurrents des différentes courses, je regarde ça toujours avec curiosité et de l'appréhension. Cette fois-ci je suis allé à deux conférences du salon de l'ultra : Le sommeil et la nutrition. J'aurais voulu suivre celle sur la foulée de Vincent Delebarre mais je n'ai pas pu. Si quelqu'un a des informations, je suis preneur.
On est donc, vendredi matin, mon voisin breton, me demande si j'ai allumé mon portable, il a reçu un SMS indiquant que des orages étaient prévus pour la fin de la journée et que le départ était reporté entre 23 heures et minuit. Le début d'une longue journée. Mais, je ne suis pas inquiet, le départ doit avoir lieu, je n'ai plus mal aux jambes, il reste 166 km à parcourir, tout va bien. J

Après une sieste et le départ de mon père et belle-mère pour les Chapieux, je décide de manger vers 19h00. Puis, à nouveau allongé dans la tente, alors que la pluie commence à tomber. 

Départ pour le départ 
en compagnie de mes voisins bretons vers 22h. 
Il pleut, il pleut, il pleut. J'ai ma veste (avec capuche !) et j'ai mis mon sur pantalon.
Je ne suis pas très bien réveillé, le speaker fait ce qu'il peut pour affoler la foule et à 23h30 le départ est donné
Je pars en fin de peloton, et j'essaie de faire attention aux flaques d'eau, je n'ai pas envie d'avoir les pieds mouillés. Ce n'est pas la grosse forme mais je trottine doucement. 
Puis, arrive les Houches et le début du col de la Volza. 
J'ai chaud, très chaud sous mon sur pantalon pas respirant. Je décide de l'enlever et ça va mieux, c'était une cocotte-minute là dessous. 
La descente vers Saint Gervais est juste une grosse blague, un peu comme un combat de boue de catch féminin, les maillots de bain en moins et le froid et les frontales en plus. J'arrive à ne pas tomber et à ne pas me faire mal. Je sens bien que je suis en queue de peloton car le speaker annonce que les derniers arrivent et cela ne fait que 3 minutes que je suis au ravito. Hmmm, l'impression était bonne sur mes mauvaises sensations mais c'est pire que prévu. 
En partant, je vois que la barrière horaire est à 5h30 aux Contamines, il est 3h30, j'ai 2 heures pour 10km et 500mD+. Va falloir commencer à s'activer. Finalement, il ne pleut plus et j'arrive à 5h00 aux Contamines sans avoir eu l'impression de forcer. En plus, je vois Marion et John qui ne devaient pas être là mais qui se sont poussés pour braver la nuit, le froid et la pluie. Cool. Ils étaient inquiets pour la barrière.
Puis, c'est le départ vers Notre Dame de la Gorge et surtout le col de la croix du bonhomme
Je sais que c'est long, très long. Je ne m'excite pas, je reste dans mon rythme. Je ne m'arrête pas ou peu à La Balme. Pas mal de monde autour du feu de bois, mais je me dis que ce n’est pas l’idée de siècle que de s’arrêter là. Puis arrive, avec le jour, le col de la croix du bonhomme. Ca souffle fort, il a neigé, il ne pleut plus. Je croise des bouquetins (que l'on voit sur la vidéo 6'06’’,
et direction refuge de la même croix. 
Tout va bien, puis arrive la descente vers les Chapieux (km 50). 
La grosse différence par rapport à l'UTMB 2009 c'est qu'il fait jour. Je mets d'ailleurs 18' de moins pour descendre. Aux Chapieux, je vois mon père et belle maman, coup de bol, car il n'y a pas de réseau téléphonique, ils ont dû attendre depuis un sacré moment. 

UTMB - SAMEDI 9 H 00 - POINT JEAN


Je repars vers Ville des Glaciers en compagnie d'un gars avec qui je fais la causette, ça passe le temps surtout que cette partie goudronnée n'est pas marrante. Puis arrive la neige, voire la grêle, durant au moins deux heures, jusqu'au Col de la Seigne
Le gars qui bipe les dossards a la moustache gelée avec de belles stalactites. Il fait un vent de fou, je me magne à commencer de descendre vers le lac Combal.
La descente est assez longue, il fait froid et le ravito se fait attendre. Je ne suis pas mécontent d'y arriver. Pour l'instant tout va bien, je ne force pas, il fait maintenant gris mais il ne neige plus et il n'y a plus de vent. Direction Maisons Vieilles, Col Chécrouit et enfin Courmayeur. 
A col Chécrouit, je m'arrête pour enlever mes chaussures et chaussettes. Aïe ! Une ampoule. Il faudra que ça tienne jusqu'à Courmayeur. Changement de programme par SMS : on passe par Martigny et plus par Bovine. Ca rallonge de 4 km et de 200mD+. Bon, ça ne me réjouis pas mais je ne vais pas pouvoir changer grand-chose...
Direction Courmayeur, la chaleur est au rendez-vous, je fais la descente assez tranquillement dans la poussière en suivant un concurrent qui va à ma vitesse. Puis je retrouve mon père et Josy au Centre, ils sont en forme. Moi, je prends mon sac de ravitaillement. Je décide de manger les pâtes al dente italiennes, d'aller soigner mon ampoule. J'en profite pour mettre du sérum physiologique dans mes yeux, la poussière a du mauvais. Puis, je mets mon corsaire, mon maillot trempé du "Petit Ballon / Grand Bonheur" (c'est que l'on a eu un temps de cochon), je change de chaussettes, mets de la crème solaire et je repars. 
Direction refuge Bertone. L'ambiance est excellente à Courmayeur, les italiens sont de bonnes humeurs sous le soleil rayonnant. La montée calme bien les ardeurs. Mais en montant au train ça se fait. Le pansement pour mon ampoule ne tient pas. Il me semble qu'à Bonatti, il y a un centre de soins.
Côté ravitaillement : des Tucs, du pain d'épices, un peu de fromage et de l'eau, du coca et parfois boisson énergisante. Je mets aussi du citron dans mon Camel bak. Ça donne un goût bien sympa.
En effet, à Bonatti, je me fais soigner l'ampoule, l'infirmière me dit que cela va tenir jusqu'à Chamonix. A ce propos, le trajet Bertone - Bonatti est particulièrement long. Puis c'est reparti, je ne souffre pas de la chaleur, d'ailleurs, le vent est fort, il va falloir penser à remettre le collant long et un haut plus épais.
Je fais la descente vers Arnuva calmement, il y a deux ans, je l'avais faite à bloc (en 10' de moins) et j'avais eu le début de ma douleur au genou. Je ne m’arrête pas trop longtemps au ravitaillement, juste le temps de bien manger, bien boire et de repartir pour le grand col Ferret
Mon objectif est d'y passer avant la nuit. Le début de la montée est hyper raide, les jambes vont bien, mais le souffle est un peu court. Je monte à mon rythme et j'essaie de ma caler dans un groupe. Tout se passe bien, le vent commence à souffler sévère, mais avec ma veste à capuche, je suis trop bien. Aucun problème. La nuit tombe sur le final, avec un vent de fou et ô surprise, le brouillard dans le début de la descente. On aura tout eu dans cet UTMB 2011 : Pluie, froid, vent, neige, grêle, grand soleil et enfin brouillard. Les finishers pourront être fiers d'eux. Je veux en être. Pour l'instant ça ne va pas trop mal après 100 km de course. C'est dans la descente de La Fouly que ça se complique, je commence à avoir une légère pointe au niveau du genou droit côté latéral, rien de grave mais bon c'est le début, puis aussi une douleur sur le coup de pied droit. Cette descente est interminable. De descente, certes il y en a beaucoup, mais il y a aussi des passages délicats et de la montée. En plus, il fait nuit, la douleur ne m'aide pas, il faut que je me force à boire et à manger un peu. Quand on a mal, on en oublie de s'hydrater correctement. La seconde nuit est dure psychologiquement. 
Même si je sais que je remonte bien dans le classement, je n'en fais pas une fixation, ce que je veux c'est arriver. Puis, la Fouly arrive enfin, il y a Marion et John qui sont là depuis au moins 4 heures. Je suis extenué, énervé contre cette distance interminable. Il est 23h30, je décide de me reposer 20 minutes. Je ne dors pas mais le fait de ne plus être sur ses pieds me fait un bien fou. 
Je repars après cette pause, certes je boite assez bas mais le moral est meilleur après ce repos. La gestion de la deuxième nuit est capitale, il ne faut pas hésiter à "perdre" du temps en se reposant. Je rattrape deux concurrents qui ne sont pas en très bon état non plus. Mon genou est devenu très douloureux.
Les deux gars en question sont comme en balade, ils parlent de tout et de rien, il n’est pas loin d’une heure du matin. 
Cette deuxième nuit… L’un des deux dit que vers 5-6 heures, c’est l’heure à laquelle il commence à avoir des hallucinations. Moi, je n’en ai jamais eu, ça doit être étonnant. Il est finisher PTL et raconte que l’eau des Contamines est tellement filtrée par les glaciers qu’elle manque de minéraux et entre autre d’iode ce qui empêche un développement cérébral normal et ce que l’on a appelé les crétins des Alpes. Minute culture.
Puis vient la montée vers Champex, je sais qu’elle est longue, malgré la douleur, j’avance, je suis meilleur dans la montée, le plat et la descente ne sont plus mes amis à cause de cette douleur au genou. Je penche pour une douleur au niveau du tendon du vaste latéral.
Arrive enfin Champex avec une dernière montée dans une espèce de champs, un concurrent est en train de dormir à même le sol. J’ai mon comité d’accueil, qui lui aussi est marqué par la fatigue, il est 3h45. Tout le monde voudrait bien être au chaud. Cela fait 124 km et 27h45 de course. Je suis extenué. Je ne mange même pas de pâtes mais des Tucs, du pain, fromage et de l’eau / Coca. 
Je décide d’aller voir les kinés. La levée du banc est douloureuse, il fait un froid de canard, heureusement, ils sont très sympas.  Je leur dis mes douleurs au niveau du coup de pied et du genou. Verdict : début de tendinite des releveurs du pied et soit le tendon du vaste latéral, soit le tendon du tenseur du fascia lata.  C’est ce deuxième qui m’inquiète car à part le repos, y’a pas grand-chose. Je me fais raser la jambe, on me pose un « tape » = les fameuses bandes de couleur que l’on voit un peu partout. C’est efficace sur le coup de pied, y’a pas à dire. On me met de la crème Nok sur les pieds et je rechausse. Mes chaussettes double peau ne sont pas une trouvaille, en effet, les deux couches glissent l’une sur l’autre et ça chauffe. L’importance du matériel.
Je rejoins mon équipe de choc, le moral va mieux. Malgré des regards inquiets, je décide de repartir (il reste 46 km), comme je ne connais pas la descente vers Martigny, peut-être le chemin n’est pas trop compliqué. 
Il fait froid, je boite assez bas, mais le départ de Champex est plat et bitumé donc pour l’instant ça va. Puis on prend un chemin forestier, donc je peux marcher tranquillement. Ensuite arrive des chemins un peu plus techniques et la douleur est intense. Pourtant à y réfléchir, les sentiers sont propres, rien de fou fou, rien à voir avec le final de la Fouly ou la descente des Chapieux de nuit. 
Je ne rêve que de dormir en m’entourant dans ma couverture de survie. Il n’est pas loin de 5 heures. Encore une heure et quelques pour avoir le droit au lever de soleil. Je passe à côté d’une énorme croix toute illuminée. Je jure que s’il y avait eu un banc à côté, je me serais mis là, emmitouflé dans ma couverture et juste le droit de dormir. 
Je continue clopin clopant, je me fais doubler mais je m’en moque, je ne pense qu’à l’arrivée de Martigny. Arrive ensuite une intersection où attend un camion de pompier Suisse, ou un camion suisse de pompier. Je ne sais pas. 
En fait, c’est moi qu’il attend, le jour s’est bien levé, cela fait un bien fou au moral mais je n’avance à mon avis, pas plus vite que 3 à l’heure. Et ça descend. Je me fais encore doubler par un fou qui a le genou comme une patate, râle parce que cela fait 20 km qu’il y fait attention et que c’est l’autre qui vient de craquer. Etonnant : 20 bornes à mettre tout son poids sur un genou et il craque. Il se strappe n’importe comment et repart. Moi, je n’ai pas envie de ne plus plier le genou. J’en ai même entendu dire certains qu’ils prenaient des anti inflammatoires. Je n’y avais même pas pensé.
Alors, j’arrive enfin au camion de pompier. Je discute avec un gars qui me dit qu’il reste encore 900 m de dénivelé négatif. Je suis étonné, à mon avis les infos à Champex était fausse. De toute façon, je ne peux pas aller plus loin, que ce soit lever la jambe ou bien appuyé dessus, cela me fait souffrir. 
Je me résigne sans trop réfléchir. 
Le gars me dit que de toute façon je ne peux abandonner à Martigny car il n’y a rien pour le faire. Ça me décide un peu plus. Le moral, c’est important. Le camion remonte à Champex. Je me rends compte que finalement,  j’en ai fait du chemin. 
Retour au point de départ, il est 7h00, cela fait 2h30 que je suis parti de là, la barrière horaire est à 7h30, il y a encore des concurrents qui partent.
Je descends du camion comme je peux et me rends à la table des abandons, j’étais passé devant en me disant : « Sûrement pas ». 
Et là en rendant mon dossard, les boules me montent d’un coup, sans prévenir, je me dis que ce n’est qu’une course, mais la fatigue, l’investissement de ses dernières 24h ont raison de ma raison. Je laisse aller. Un bénévole me dit d’aller boire un café, je lui réponds à peine. Je « file » vers le bus et me réfugie à une place libre.  Ce que c’est dur d’arrêter là.
En plus, j’étais loin d’être seul dans cette aventure, comme toujours, j’ai eu des dizaines de messages d’encouragement, de toute la famille, des amis, des collègues de l’école. Des messages réellement touchants des cousins/cousines. Vous ne pouvez pas imaginer comme dans la course je ne suis pas tout seul et que vous êtes avec moi-même si je ne réponds pas. Et puis, les accompagnants, eux aussi ils font un sacré truc de fou en se baladant pendant deux jours à travers le massif du Mont Blanc. Alors, cela doit être ça, en rendant le dossard c’est aussi vous que je laisse de côté. La fatigue je vous dis J.
Au final, le retour en bus se fait avec une voisine qui n’est autre qu’une kiné de la team de Champex. On discute pas mal sur la fin du parcours et elle ne se rend pas compte que moi aussi je suis en étude de kiné. Pourtant j’ai essayé de lui donner des indices mais elle doit être aussi fatiguée par sa nuit de massage.


Il est 9h du matin quand j’arrive à Chamonix, 1h30 de trajet, John est venu me chercher. Direction le camping, je m’allonge dans ma tente, je ne me lave même pas, j’émerge vers 11h. Mon père et Josy sont de retour. 
Alors : douche, déjeuner, grosse sieste et le soir, diner dans une crèmerie. Je boite toujours très bas.
Je crois mes voisins bretons qui ont abandonné aux Chapieux (km 50), le stress des barrières et la difficulté de courir en couple ont eu raison d’eux.


Le lundi, retour sur Paris, le mal au genou disparait doucement. Deux jours après la course, plus mal, aucune courbature si ce n'est un point au niveau de l'omoplate (scapula) gauche.
J’ai tout de même décidé d’aller voir un médecin du sport, un ostéo et peut être un podologue pour que l’on sache exactement d’où vient cette douleur après environ 110 km de course.
C’est que je compte bien le finir cet Ultra Trail du Mont Blanc !

Alors les sujets de réflexions :
·       Utilisation de bâtons ?
·       Gestion de la deuxième nuit ?
·      Mon matériel est au top : Sac à dos Salomon, ma veste Montane, mes chaussures Brooks et les gants Quechua impec. Peut-être acheter un sur pantalon qui respire et des chaussettes classiques !!

Voilà, ce récit est un peu long, il doit même manquer des choses, mais c’est bien de raconter tout ça, ça permet de revivre un peu la chose et de remercier réellement tout ce qui était avec moi physiquement ou en pensée. De vous faire partager ce que j’ai pu traverser pendant la course.

1 commentaire:

  1. Douleurs au genou en moins,j'ai l'impression de revivre un peu les conditions de course.Il faut t'accrocher, la 3ème tentative sera la bonne pour connaître enfin l'émotion de passer cette ligne.
    Par contre, si je peux me permettre un petit conseil. Deux grosses sorties de 8 à 10h le lundi et mardi, avec tous ces sommets que je connais bien (pour les avoir fait , échelonnés sur une semaine)je pense qu'il reste trop peu de repos sur le plan musculaire avant une telle épreuve.
    Sinon, vu que nous avons la chance de pouvoir utiliser les bâtons ( interdits, sauf un seul en bois,à La Réunion)je pense qu'il ne faut hésiter à en prendre pour soulager l'impact sur les genoux.
    Bien entendu, ce ne sont que des conseils, et comme chacun sait, les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
    Bien cordialement
    Kiki (Christian Baigue)
    http://christian-baigue-de-l-athle-au-trail.over-blog.fr/

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François